Solidarité avec les lycéennes qui dénoncent le sexisme !
Depuis deux semaines les lycéennes se mobilisent contre le sexisme qu’elles observent dans leurs établissements au sujet de leurs tenues. Jupes jugées trop courtes, décolletés jugés trop profonds ou encore bretelles de soutiens-gorge apparentes, ce sont sur ces motifs qu’ il leur a été demandé de se changer, que l’on a appelé leurs parents ou que l’entrée en cours leur a été refusée. Ces phénomènes ne sont pas nouveaux mais l’ampleur prise par le mouvement a poussé le ministre à réagir.
Alors que de nombreux arguments qui leur sont opposés s’apparentent à de la culture du viol: “ne pas déstabiliser les garçons”, “pas à l’école pour draguer” ou comme l’a dit le ministre “pour les protéger”. Elles revendiquent le droit de s’habiller comme elles le souhaitent sans être jugées, rappelant à l’occasion qu’aucun vêtement ne peut expliquer les violences sexistes et sexuelles. Les lycéen.ne.s estiment aussi que les remarques faites par les adultes viennent donner de la légitimité aux insultes et parfois violences qu’elles subissent de la part de leurs camarades.
Jean Michel Blanquer souhaite voir les élèves dans une tenue “républicaine” au delà de l’incongruité du propos, il détaille qu’il s’agit d’un “enjeu d’égalité républicaine”. Faisant semblant d’ignorer que ces consignes sont majoritairement appliquées aux seules filles. Ne rappelant pas qu’ empêcher aux élèves qui se présenteraient en jupes ou les épaules nues de rentrer dans l’établissement constitue une grave inégalité dans l’accès à l’éducation. Le ministre rappelle que les jeunes font face à de nombreuses pressions extérieures citant “l’hypersexualisation” et le “porno”. L’influence exercée sur les jeunes est réelle, mais ce n’est pas en jugeant la taille acceptable d’une jupe au sein d’un établissement que les jeunes se sépareront de la culture patriarcale, bien au contraire.
C’est en exigeant une véritable politique de l’éducation à l’égalité que les jeunes femmes seront réellement protégées des violences sexistes et sexuelles.
Le Mouvement jeunes communistes de France apporte son soutien aux lycéennes mobilisées contre le sexisme et rappelle que l’éducation est un droit et qu’à ce titre aucune jeune femme ne doit se voir refuser l’accès à son établissement à cause de préjugés sexistes.
Le Mouvement jeunes communistes de France exige des moyens pour la mise en application effective de trois séances d’éducation à la vie affective et sexuelle tout au long de la scolarité.