Terrorisme : les deux faces d’une même pièce
La coalition internationale mené par les États-Unis a effectué en fin de semaine dernière plusieurs bombardements au phosphore blanc sur la ville de Raqqa, fief syrien de l’organisation État islamique.
Le phosphore blanc provoque des brûlures atroces, allant jusqu’à la mort des personnes touchés. Son usage est interdit dans des zones où vivent des civils par les conventions internationales. Le phosphore blanc avait notamment été utilisé par le régime syrien à Alep, par l’armée américaine en Irak en 2004, ou par Israël lors des bombardements contre la Bande de Gaza.
On estime qu’il reste environ 160 000 habitants à Raqqa et moins de 1000 combattants de Daesh sur place. L’Observatoire syrien des droits de l’Homme a fait état de la mort d’au moins 23 civils, tués le 8 juin à Raqqa par du phosphore blanc.
Ces bombardements ont lieu dans le cadre de l’opération de reprise de la ville de Raqqa mené par la coalition internationale et ses alliés. Les Forces démocratiques syriennes (FDS), composées de combattants arabes et kurdes, appuyées par Washington, essayent de récupérer à l’organisation terroriste son principal bastion en Syrie.
Cette nouvelle utilisation inacceptable du phosphore blanc en Syrie intervient alors qu’il y a quelques semaines, un bombardement de la coalition a provoqué la mort d’au moins 105 victimes civiles à Mossoul.
Le MJCF condamne fermement ces nouveaux crimes de guerre. Ce n’est pas en semant la terreur et la violence que la coalition ramènera la paix sur la région. Depuis des décennies les interventions étrangères au Moyen Orient, ne font que condamner la région à un cycle de violence incessante.
Il est urgent de changer de politique, aucune colombe n’a jamais décoller d’un porte-avion.