Un cessez-le-feu pour Gaza a enfin été trouvé

Un accord entre le Hamas et Israël à Gaza a enfin été trouvé. Même si le chemin est encore long, l’espoir de paix revient pour les Palestiniennes et les Palestiniens. 

Si le  cessez-le-feu débute dimanche, les armes doivent se taire d’ici là. Aucun massacre, aucune mort ne doit survenir durant le processus de paix, au risque de cet espoir s’effacer immédiatement

La libération des otages mais aussi de prisonniers politiques palestiniens est un soulagement pour les familles. La fin des bombardements incessants sur Gaza est une bouffée d’oxygène pour les gazaouis. Cela représente la base d’une trêve durable entre Israël et le Hamas. 

La signature de ce cessez-le-feu est une victoire, mais elle ne saurait faire oublier tout le temps perdu. Pendant des mois, Netanyahou a préféré continuer son génocide. Pendant des mois, les grandes puissances, France en tête, n’ont pas usé de tout leur poids pour forcer Israël à stopper ses massacres. En continuant à soutenir le gouvernement Israélien, ou en refusant de prendre les sanctions nécessaires, elles se sont rendues complices de ce massacre.

Depuis octobre 2023, après l’attaque terroriste du Hamas, les massacres commis par le gouvernement israélien contre le peuple palestinien représentent des crimes contre l’humanité injustifiables.

Ce cessez-le-feu ne signifie pas la paix, car la situation d’avant le 7 octobre était déjà une situation d’oppression, de colonisation et de meurtres quotidiens pour les Palestiniennes et les Palestiniens. Il faut désormais rendre possible une paix juste et durable dans la région. Elle implique tout d’abord le respect des clauses de l’accord trouvé hier soir et notamment, le retrait des troupes de l’armée israélienne à Gaza. 

Cet accord  doit être le premier pas d’un processus de reconnaissance de l’État de Palestine. Cela démarre par la reconstruction de Gaza, la souveraineté totale des Palestiniennes et des Palestiniens sur ce territoire et la fin de la colonisation en Cisjordanie. La France doit reconnaître au plus vite l’Etat palestinien.

Il n’y aura pas de paix sans justice. Les mandats de la CPI contre Netanyahu, des membres de son gouvernement et les dirigeants du Hamas doivent être appliqués. 

Palestiniennes et les Palestiniens doivent pouvoir s’exprimer sur l’avenir de leur peuple et leur pays. Pour que la démocratie puisse s’exercer, le peuple Palestinien doit disposer d’un État, et leurs dirigeants doivent être libres. Cela nécessite que l’ensemble des voix de paix et de progrès puissent s’exprimer. Notamment celle de Marwan Barghouti qui est encore enfermé dans les prisons israéliennes.

Dans les semaines à venir, le MJCF continuera de se mobiliser pour la reconnaissance d’un État palestinien, point de départ d’une paix juste et durables et palestiniens et israéliens.