Une nouvelle loi pour une fuite en avant sécuritaire
Incapable de renoncer à l’état d’urgence, le gouvernement a sous l’impulsion du Président de la République déposé un projet de loi l’intégrant en grande partie dans le droit commun.
Cette loi vient ainsi normaliser les assignations à résidence dont le changement de nom en “mesure individuelle de surveillance” ne trompera personne. Idem pour les tristement célèbres perquisitions administratives, devenues “visite domiciliaire et saisine”.
Non content de faire entrer ces mesures liberticides dans le droit, le législateur a également fait le choix absurde de légaliser le contrôle au faciès. La mesure est ouvertement raciste puisqu’elle suppose qu’il existerait des éléments objectifs visibles caractérisant l’étranger.
L’adoption de cette loi par l’Assemblée Nationale vient illustrer l’incapacité des dirigeants politiques à apporter une réponse aux attentats terroristes. L’horreur de la violence mortifères des attaques ont meurtris le pays ont également paralysé l’esprit critique de nos dirigeants.
Qui reste-t’il pour s’opposer aux lois sécuritaires qui font planer le risque de l’arbitraire ?
Seuls les députés communistes et ceux de la France Insoumise ont eu le courage de s’opposer à cette loi.
Le MJCF ne peut qu’être attristé devant un tel discrédit de la représentation nationale qui a une fois de plus cédé aux sirènes sécuritaires. Le MJCF dénonce les logiques qui ont conduit au vote de cette loi et appelle à son abrogation.