Une rentrée scolaire tout sauf “normale”
Cela fait aujourd’hui 1 mois que les élèves ont repris le chemin des cours. Alors que le ministre de l’Éducation nationale a déclaré que la rentrée s’était passée “dans la joie”, la réalité du terrain vient le contredire fortement.
Non Monsieur Blanquer, la rentrée ne s’est pas passée “dans la joie” pour des milliers de familles qui, une fois de plus, n’ont pas eu les moyens de financer le matériel nécessaire à la réussite des études de leurs enfants. À ce budget déjà important habituellement, il a fallu ajouter cette année pour les plus de 11 ans l’achat de masques, que le gouvernement a refusé de fournir gratuitement.
La rentrée ne s’est pas non plus passée “dans la joie” dans les classes, toujours aussi surchargées. Alors que le ministre promettait que cette rentrée ne verrait pas des effectifs supérieurs à 30 dans les classes, on ne compte plus les classes largement au-dessus de ce seuil dans les collèges et dans les lycées.
Comment, dans ces conditions, faire respecter les règles sanitaires, alors même que le protocole ne cesse d’être allégé ?
Tandis que le gouvernement annonce des mesures très restrictives pour les bars et restaurants, celui-ci ne semble pas considérer des salles de 36 élèves comme des potentielles zones de contamination. Pourtant, ⅓ des clusters détectés le sont en milieu scolaire.
Au-delà de l’aspect sanitaire, le nombre d’élèves trop élevé dans les classes a rendu impossible le nécessaire rattrapage des élèves ayant été les plus en difficultés durant le confinement. La rentrée n’a absolument pas été préparée par ce gouvernement, puisque celui-ci n’a pas massivement recruté de nouveaux enseignants, ce qui aurait permis de constituer des petits groupes de travail pour les élèves qui en avaient le plus besoin.
Après un mois de reprise des cours, le bilan du gouvernement est donc catastrophique, tant d’un point de vue sanitaire qu’éducatif.
Il est encore temps d’agir.
Le Mouvement jeunes communistes de France revendique la gratuité des masques pour toutes et tous. Si ceux-ci sont obligatoires, alors ils doivent être fournis et ne pas peser sur le budget des familles.
Nous revendiquons aussi le recrutement massif d’enseignants dès maintenant, en recrutant les candidats sur liste d’attente des concours de l’enseignement.