Pourquoi les séances d’éducation à la vie sexuelle et affective permettent de lutter contre les violences faites aux femmes ?

Aujourd’hui, les jeunes – et en particulier les jeunes filles – sont les plus exposées aux violences sexistes et sexuelles. Comme le démontre le rapport accablant du Haut conseil à l’égalité publié début 2024, les jeunes ne sont pas plus alertés sur la situation, bien au contraire. 

L’influence grandissante de l’industrie pornographique, la prégnance de la culture du viol, le retour en forces des intégrismes religieux et les difficultés d’accès à la contraception, sont tant de facteurs qui imposent aux jeunes des changements pratiques problématiques. 

À terme, ces violences qui connaissent un regain sans précédent chez les jeunes générations sont amenées à se diffuser dans toutes les sphères de la société. Il est donc nécessaire de prendre à bras-le-corps la question de l’éducation à la vie sexuelle et affective, pour lutter concrètement contre les violences faîtes aux femmes.

La mise en place d’éducation à la vie sexuelle et affective à toutes les échelles de la scolarité permettrait de répondre à l’ensemble de ces enjeux, au sein de temps consacrés par des professionnels. 

D’abord, il s’agit d’alerter et d’informer les jeunes sur les enjeux liés à la santé sexuelle et à la contraception. Ces séances d’éducation permettent en cela de s’assurer que chaque jeune sache se protéger correctement, afin d’éviter la transmission de maladies et les grossesses non désirées. Cela permet donc aux femmes de disposer librement de leurs corps. 

Mais au-delà de ces enjeux sanitaires, elles sont aussi l’occasion d’éduquer au consentement et à l’égalité, pour lutter contre l’ensemble des stéréotypes de genre, et la culture du viol qui se propagent chez les jeunes. Ces séances doivent être des lieux d’apprentissage des notions essentielles que sont par exemple l’écoute, le désir et le consentement, afin de permettre à tout à chacun de vivre des relations épanouissantes.

Déjà garanties par la loi, ces séances ne sont que rarement garanties faute de budget, de temps, et de volonté émanant des différents acteurs concernés. C’est pourtant un enjeu féministe majeur  !