Faire de l’antiracisme une question sociale

Les discours sur le prétendu « vol du travail des Français par l’étranger », sur le lien direct entre délinquance et étranger ou encore sur leur responsabilité dans la baisse du pouvoir d’achat relèvent de mécaniques racistes. D’ailleurs, il y aurait de « bons » et de « mauvais » étrangers. Nous souhaitons mettre fin à cette division organisée.

Le patronat joue sur le taux de chômage élevé pour négocier des baisses de salaire. Marx parlait de l’existence d’une « armée de réserve ». Il en est de même pour les sans-papiers. Le patronat est susceptible, dans certains secteurs, de faire du chantage à l’emploi en utilisant les travailleurs immigrés.

Pour le MJCF, la solution n’est pas de « taper » sur les privés d’emploi ou les immigrés. La solution réside dans l’organisation, afin d’obtenir les mêmes droits pour tous. Il est faux de penser qu’en retirant des droits aux travailleurs immigrés, on empêchera le patronat de les exploiter.

C’est même l’inverse qui se produit. Moins les travailleurs ont de droits, plus ils sont dépendants, moins ils peuvent faire avancer leur revendication et plus, ils peuvent être utilisés par le patronat comme main-d’œuvre corvéable.

C’est en ce sens que le MJCF revendique le droit à un travail digne et à une formation tout au long de la vie. Cela passe notamment par la normalisation du CDI et la titularisation, par l’augmentation générale des salaires et par la constitution d’une Sécurité sociale de l’emploi et de la formation qui garantira à toute personne un travail stable ou une formation sans avoir de contrainte, afin d’épouser au mieux les besoins de la personne et l’évolution des postes.