Financer la culture, le sport et les loisirs à hauteur des besoins

L’obstacle financier est le premier frein à l’accès aux loisirs. En effet, 71 % des enfants dont les parents disposent de bas revenus ne sont ainsi pas inscrits dans un club ou une association sportive et culturelle. Contre 38 % des enfants dont les parents disposent de hauts revenus.

La majorité du financement de la culture, du sport et des loisirs sont publics. Dans le sport, une partie importante du budget provient de l’apport même des Français à travers les licences. Les financements publics sont pour les infrastructures, l’aide aux projets, mais aussi le soutien des associations.

Ce dernier est essentiel pour faire vivre l’accès aux loisirs. Ce tissu associatif, très riche en France, est chaque année menacé un peu plus par les coupes budgétaires allouées aux collectivités territoriales. Avec 1,3 million d’associations en France, elles sont pourtant un réel vecteur de liens sociaux.

Avec les processus de délégation de compétences, les collectivités territoriales sont chargées de beaucoup d’éléments sport, culture et loisirs. Le cahier des charges des collectivités augmente, mais les financements publics stagnent voire baissent. Les arbitrages financiers se font donc au détriment des compétences loisirs, culture et sport.

Du côté de l’État, la mesure principale pour l’accès aux loisirs est celle du pass culture. Mis en place en 2019, ce dispositif a avant tout permis aux jeunes d’accéder à des contenus déjà connus. Un effet déjà positif, mais encore insuffisant. Cette action doit aller de pair avec le développement de nouvelles actions artistiques sur l’ensemble du territoire, touchant autant les jeunes scolarisés que ceux dans la vie active.

Afin que toutes et tous aient accès aux loisirs, nous avons besoin de dispositifs bien plus importants. Que ce soient des aides aux licences sportives et au matériel, mais aussi le développement de plateformes de streaming publiques proposant un contenu innovant et attractif.