La réduction du temps de travail à 32H

La réduction du temps de travail est un mouvement historique à travers tout le XXᵉ siècle. À chaque fois que les travailleurs ont obtenu une victoire sur le sujet, le patronat prédisait l’effondrement de l’économie. Évidemment, rien de tout cela n’est arrivé. Aujourd’hui, nous devons aller vers un nouveau progrès en passant aux 32H par semaine, sans réduction de salaire.

C’est d’abord un enjeu de répartition des richesses produites dans l’entreprise. Alors que les profits des grandes entreprises explosent, les travailleurs ne voient ni leur salaires augmenter, ni leur temps de travail baisser. Réduire le temps de travail, c’est réduire une partie des profits des patrons pour les redistribuer aux salariés. C’est donc de la justice sociale.

Mais c’est aussi un enjeu d’émancipation et de projet de société. Nous voulons une société dans laquelle on ne fait pas que travailler. Réduire le temps de travail, c’est libérer du temps pour les loisirs, la culture, les amis, la famille …

Réduire le temps de travail, c’est aussi augmenter la productivité des travailleurs. Après le passage aux 35 heures, la France s’est placée au deuxième rang de la productivité au travail dans le monde.

Derrière la réduction du temps de travail, il y a donc une nouvelle organisation du travail et de la société à inventer, qui ne repose pas sur le profit et sur l’exploitation. Cela ne veut pas dire une société sans travail, ou une société avec moins de travail. Au contraire, nous voulons créer des milliers d’emplois pour répondre aux besoins de la société et pour éradiquer le chômage. Il ne s’agit donc pas de supprimer le travail, mais de travailler tous, moins, et mieux !