Mettre fin aux contrats précaires
Aujourd’hui, 30% des jeunes sont dans des contrats précaires : CDD, interim … Ces contrats empêchent de se projeter dans le futur, en raison de l’insécurité qu’ils créent. Si certains jeunes veulent parfois de la souplesse dans leur travail, ces contrats sont la plupart du temps subis. Au-delà de ces contrats de travail, les jeunes sont fréquemment dans des situations d’emplois déguisés à travers des dispositifs spéciaux tels que les services civiques ou encore les stages après leurs études. Ces types de contrats se situent en dehors du cadre du droit du travail, offrent des rémunérations très faibles, ne cotisent bien souvent pas pour la retraite et le chômage et n’offrent quasi aucune protection sociale.
Tous ces types de contrats visent à faire de la jeunesse la variable d’ajustement du capitalisme, en en faisant de la main d’œuvre bon marché et malléable à merci.
Face à cette situation, nous revendiquons que le CDI soit la norme à l’embauche. Chaque entreprise qui souhaite embauche une personne doit lui proposer un CDI, ce qui n’empêchera pas de mettre un terme à son contrat, mais offrira une meilleure protection au salarié. Dans la fonction publique, il faut mettre fin à la multiplication des contractuels. Face aux besoins immenses dans la santé ou encore l’éducation, il faut titulariser les personnes contractuelles et ouvrir plus de place dans les concours de la fonction publique.
Les dispositifs comme les services civiques ou les stages qui viennent, de fait, remplacer des postes, et font travailler gratuitement des jeunes doivent être supprimés, et les personnes qui occupaient ces activités doivent se voir proposer des CDI ou une titularisation.
Il est possible d’imposer ces revendications à travers deux leviers.
Le premier est la nationalisation de grands secteurs, afin de reprendre la main sur tout un pan de l’économie. Le second est de conditionner toute aide publique aux entreprises au recrutement de jeunes en CDI.