Mettre fin aux violences sexistes et sexuelles

Les femmes sont surreprésentées parmi les victimes de violences sexistes et sexuelles (VSS). L’enquête Vécu et Ressenti en matière de Sécurité réalisée en 2022 montre que 88 % des victimes de violences sexuelles sont des femmes, plus de la moitié d’entre elles entre 18 et 24 ans. Ce n’est pas une situation acceptable.

Cette même enquête a révélé que 63 % des femmes victimes de viols ou de tentatives de viol déclarent que leur agression a eu des conséquences majeures sur leur vie quotidienne, perturbant leurs études ou leur travail. C’est sans compter le harcèlement au travail, les remarques sexistes, les constantes dévalorisations, ces violences que l’on peine à quantifier, mais qui représentent le quotidien de millions de femmes en France. Ainsi, au-delà des traumatismes physiques et psychologiques qu’elles engendrent, les violences sexistes et sexuelles creusent les inégalités de genre.

Pour une société plus juste, on ne peut pas passer à côté de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles !

Cela demande un réel investissement de la part de l’État, chiffré à 3 milliards d’euros par an par les associations de protection des droits des femmes.

La prévention des violences est bien sûr un enjeu majeur. Le MJCF revendique une meilleure prise en charge de ces questions au sein de l’éducation nationale et du monde professionnel. Au-delà de la sensibilisation, la fin de la précarisation et de la dépendance sont des prérequis majeurs pour protéger les femmes des violences qu’elles subissent.

L’accompagnement des victimes, d’un point de vue médico-social, mais aussi juridique, doit être sans faille. Il faut qu’elles puissent être accueillies par des agents formés, et se voir proposer systématiquement une place en hébergement d’urgence quand les violences sont perpétrées au sein du foyer.

Enfin, pour mettre fin à la banalisation de ces violences, nous revendiquons l’inéligibilité des personnes condamnées par la justice pour violences sexistes et sexuelles.