Répartir l’offre culturelle et sportive sur tout le territoire
Le second frein est l’inégalité de répartition géographique des équipements culturels ou sportifs. En effet, d’un département à l’autre, les écarts sont colossaux. Par exemple, la Seine–Saint-Denis recense seulement 5,38 équipements sportifs et culturels pour 10 000 habitants contre 19,23 pour 10 000 en moyenne en France.
Le tissu associatif est en première ligne pour l’accès aux loisirs. En effet, 64% des associations, soit 832 000, sont dédiés aux loisirs (chiffres de 2018). Unique en son genre, ce maillage permet aux habitants et habitantes de pouvoir pratiquer des loisirs durant leur temps libre. Il vient, entre autres, pallier le manque d’infrastructures publiques.
L’animation de ces associations reposent majoritairement sur des bénévoles. Elles peines donc parfois à vivre et créer les liens sociaux dont elles sont normalement l’instigatrice. Le temps libre et la possibilité d’avoir l’esprit libre face aux factures sont les garanties de l’implication des populations dans ces associations.
L’autre structure d’accès aux loisirs sont les services publics. Malheureusement, la baisse des subventions aux communes a fait baisser les offres de loisirs. Notamment dans les villes ou villages de nos campagnes. Souvent rattachés ou regroupés en communauté de commune, l’offre publique de loisirs c’est éloignée des bénéficiaires. Dans le même temps, les réseaux de transports ne se renforcent pas assez.
Nous avons donc besoin de rapprocher les services des jeunes en ouvrant de nouveaux équipements. Autant dans les grandes villes qui en manquent, que dans les campagnes pour lesquelles la distance peut être un frein. Ainsi, ouvrir de nouveaux centre de loisirs et centre culturels qui peuvent permettre aux jeunes d’accéder à une activité extra scolaire au plus proche de chez eux.
L’école est aussi vecteur d’égalité. Ainsi, si nous voulons que l’ensemble des jeunes puissent avoir accès aux loisirs, il faut renforcer la politique d’accès à l’école. Dans un premier temps, ce renforcement passe par l’augmentation des heures de pratique artistique et sportive. Notamment en présence de professionnels qui peuvent transmettre leurs connaissances.
Dans un second temps, afin de développer l’attrait pour certaines pratiques artistiques ou sportives, chaque établissement d’enseignement devra compter au moins un animateur culturel ou une animatrice culturelle et sportive. Il pourra ainsi construire des projets culturels et de médiation avec les jeunes.