Soutenir la PMA, refuser la GPA
La Gestation pour autrui (GPA) est aussi considérée comme une marchandisation du corps des femmes. En effet, il fait entrer dans une logique économique et de service le corps des femmes.
Qu’elle soit rémunérée ou bénévole, on ne peut pas considérer le corps des femmes comme un service comme un autre. Il s’agit de la santé et d’un parcours de grossesse de près d’un an qui implique physiquement et mentalement les femmes.
Malgré tous les contrôles que nous pourrions mettre en place, le risque zéro n’existe pas. Ainsi, la GPA ne doit pas devenir un recours de survie pour les femmes en grande précarité. En effet, le consentement ne serait pas libre et éclairé.
De plus, sa légalisation pourrait générer des trafics et des traites d’être humain, à l’image de la prostitution. Elle ouvrirait de nouveaux marchés illégaux et mettrait en danger les femmes à l’international, notamment dans les pays où l’IDH est faible et qui sont déjà victimes de trafics.
Derrière une GPA « bénévole », il peut se cacher des rapports de force ou de domination que nous ne sommes pas en mesure de quantifier. Il peut cacher aussi du travail dissimulé et favoriser la traite. Ainsi la question du consentement ne peut être garantie surtout durant une période de 9 mois où les situations peuvent évoluer.
Aujourd’hui il existe de multiples façons de créer et de faire une famille. La PMA, procréation médicalement assistée, par exemple, pourrait être renforcée notamment en garantissant son ouverture aux couples transgenres.