Vaincre la précarité avec un revenu étudiant
Le portefeuille des étudiants est impacté par 3 pôles de dépenses majoritaires. Le loyer, les transports et l’alimentation. En moyenne, le budget logement mensuel d’un étudiant s’échelonne entre 600 à plus de 1000 € par mois. On place donc cette dépense en tête de ce qui pèse le plus sur les étudiants. Dans le même temps, 90 % des étudiants vivent avec moins de 1000 € par mois.
Avec seulement 700 000 boursiers, notre système de bourses est à bout de souffle. Les montants sont trop faibles et bénéficient à trop peu d’étudiants. Au-delà de son montant, le système d’élaboration des bourses est par nature défaillant. Le fait d’être basé sur les ressources des parents de l’étudiant les rendent inégalitaires.
Ce système fait donc peser le financement des études sur les étudiants et étudiantes, mais aussi et surtout sur leur famille. Cela ne permet pas aux jeunes d’acquérir une réelle autonomie vis-à-vis du foyer familial. De plus, il participe à créer des inégalités entre ces derniers.
Nous avons besoin d’une proposition ambitieuse pour venir à bout de cette précarité systémique. C’est pourquoi les jeunes communistes proposent la mise en place d’un revenu étudiant. Celui-ci doit permettre de venir à bout du manque de moyen des étudiants.
Ainsi, le revenu étudiant a vocation à toucher l’ensemble de la population étudiante. Ce revenu serait composé d’une part fixe déterminée au seuil de pauvreté, soit 1102 € par mois. Ainsi que d’une part variable fixée selon la nature du logement, le lieu, la situation personnelle.
Cette proposition est construite en étant financée par la sécurité sociale. Donc par l’entraide entre travailleurs et futurs travailleurs. Ce dernier point a de l’importance, car il vient penser cette allocation d’autonomie comme un vrai projet de société basé sur la solidarité et la redistribution.
Celle-ci ne peut néanmoins pas fonctionner seule. Elle doit s’insérer dans la construction d’un statut étudiant bien plus protecteur.